Confessions sur tapis de sol
Hier soir, après une première journée ardue de randonnée jurassienne sous la pluie, MR et moi même devisions sous la tente, tandis que nos trois acolytes étaient déjà plongés dans un sommeil réparateur ponctué des flotch flotch des toiles qui se vident.
Mine de rien, nous avons transgressé les barrières naturelles de MR, tous ses blocages qui lui ont donné la réputation d'une personne impénétrable et que nous ne sommes que quelques uns à avoir, parfois, eu le privilège de soulever discrètement mais toujours très furtivement. B, qui faisait semblant de dormir au début, me confia le lendemain qu'il était très surpris d'entendre MR se dévoiler, alors qu'il fut son camarade de promotion quatre années durant.
Après une heure du matin, heure à laquelle heureusement B avait cessé ses écoutes indiscrètes (son ronflement me rassura sur ce point), MR s'ouvrit complètement et m'annonça l'impensable, ce pour quoi je me serais damné il y a dix ans, lorsque mes sentiments pour lui était ce que j'avais alors ressenti de plus fort. MR se posait la question de son éventuelle bisexualité. Je fus complètement boulversé. Je demeure réellement "puzzled". Je ne sais même pas s'il s'agissait d'un appel, son comportement avec moi m'ayant paru plus qu'équivoque à partir de ce moment. Mais peut être ai je souhaité qu'il paraisse équivoque. Mlle M en tout cas me surpris à plusieurs reprises le couvant des yeux...
Je crois que j'ai failli lui sauter dessus pour l'embrasser...