Chocolats et messages
Hier soir, je découvrais avec ravissement toutes les choses que Noé a voulu laisser avant son départ pour marquer son territoire. Ce week end de randonnée sans lui a laissé la voie libre à une vague de déprime qui l'a ravagé.
Ne captant aucun réseau au milieu des montagnes, j'ai découvert lors de mon retour à la civilisation sans fils cinq messages, un par jour, traces de l'évolution de son attitude à mon absence. Le pic de déprime, samedi, s'est résolu dans un repas improvisé avec Mlle C, belle de jour comme de nuit, animal superbe et blessé, dont la connaissance vous tire une fierté inutile et imbécile mais si compréhensible... Finalement, comme à chacun de ses exils long terme à l'étranger, il m'indiquait hier soir que tout allait bien là bas, que la communauté internationale semblait l'avoir déjà accepté et que son directeur de thèse appréciait les quelques pages sorties avec effort de son acharnement au travail.
Comme si ces messages ne suffisaient pas, je découvrais sur le palier de l'appartement une livraison de chocolats aux amandes et de fruits confis, avec un petit mot doux. Tout sauf dans les habitudes de Noé qui méconnait les petites attentions de ce type. Je crois que la déprime a dû être sévère...